Joueur, Vice-président, Président. Plongez dans la vie de celui qui a donné la sienne pour son club de cœur.
D’abord joueur à l’USQ de 1954 à 1960, Michel Mutel devient très vite un membre à part entière du club. Il fait partie du onze titulaire de l’équipe championne de France amateur consécutivement en 1954 et 1955, un doublé historique dans l’histoire de la compétition.
Mais ce n’est pas tout… cette génération domine de loin le football amateur et parvient à remporter de nouveau le CFA en 1958. Un incroyable triplé en l’espace de 4 ans qui permet à l’USQ de conforter sa place de meilleur club français amateur.
L’armoire à trophées du Stade Lozai est déjà bien garnie mais nos Canaris ne comptent pas s’arrêter là, ainsi, Michel Mutel sera dans le groupe victorieux en Coupe de Normandie en 1954, un titre de plus pour celui qui écrit déjà l’histoire de l’USQ.
Après certaines difficultés durant les années 70, le club reprend de sa superbe grâce au travail de quelques hommes, quelques amoureux de l’USQ dont fait partie Michel Mutel.
André Boëda, président d’honneur de l’USQ, évoque en 2002 ce passage de l’histoire dans un livre : « Petit à Petit, le Canari refait son nid. La dynamique des hommes à travers la compétence des bénévoles reprend le dessus. 1983, nouveau coup du sort, Robert Beauchamps disparaît, lui qui menait à bras le corps ce qui était devenu son club, mais avant de mourir il dit à sa femme « l’USQ Mutel ». Ces mots tous simples galvanisent une nouvelle équipe de dirigeants ».
Michel Mutel prend en 1983 la vice-présidence du club qu’il conserve jusqu’en 1987, date à laquelle il devient Président de l’USQ et entame un mandat qui durera 24 ans et marquera plusieurs générations de joueurs.
Durant ces 24 années il axe sa politique sur le développement des jeunes et de la formation. Sa présidence fait suite aux souhaits d’Amable Lozai et d’un club de football populaire porté par les jeunes talents régionaux.
Michel Mutel décède à l’automne 2015, et c’est Michel Mallet, ému aux larmes, qui prend le micro lors de la cérémonie pour décrire son ami : « Un homme engagé, sans concession quand il s’agissait de défendre l’USQ. Un homme ambitieux et visionnaire aussi ».
Puis, de rappeler une anecdote : « Nous étions au Stade de France en 2005 pour un tirage au sort de Coupe de France. Michel grillait une cigarette en haut de la tribune présidentielle. Il me dit ‘Tu te rends compte si l’on s’asseoit là un jour’. Nous y étions 7 ans plus tard, tu avais vu juste. » Et Michel Mallet d’assurer que « si nous avons tutoyé les étoiles en 2010 et 2012, tu y as été pour beaucoup. »