La plus belle des générations

La saison de toutes les équipes

1966 – 1967

Cette saison est palpitante, l’équipe première se qualifie pour la finale du Championnat de France amateur, face à l’Entente Fontainebleau Bagneaux Nemours à Malakoff. À la mi-temps l’USQ est menée 2 buts à 0, mais dès le retour des vestiaires, un but de Ferrier, seul devant le but, réveille les espoirs des Normands. Alors que la défense de l’EFBN recule, une frappe de trente-cinq mètres d’Antoine Dobat à un quart d’heure de la fin du match permet au club d’égaliser. À deux minutes de la fin un cafouillage dans la surface de l’EFBN permet à Serge Meyer de récupérer la balle aux six mètres et de marquer le troisième but des Quevillais. Pour la quatrième fois de son histoire l’USQ est sacrée champion de France amateur.

La même année l’US Quevilly réalise l’exploit de remporter la Coupe Gambardella, compétition qui oppose les équipes françaises de joueurs de moins de 19 ans. L’équipe réserve remporte aussi le championnat d’Honneur, l’équipe C le championnat de Promotion d’Honneur, les juniors, minimes et les vétérans remportent leurs championnats respectifs, ainsi que la Coupe Bonnet, pour les vétérans. L’équipe des cadets est la seule section de l’USQ à ne pas remporter son championnat et termine deuxième.

Victoire en Gambardella

1966 – 1968

Finalistes en 1960, les Quevillais sont des habitués de cette compétition qui regroupe les équipes premières de la catégorie U19. C’est Pierre Arroyo, grande figure du club et autrefois titulaire de l’équipe première, qui entraîne cette équipe talentueuse prête à défier les jeunes des plus grandes écuries de l’hexagone.

21 mai 1967, Parc des Princes, 25 000 spectateurs assistent à la finale qui oppose l’US Quevilly au Stade Français. Le public, en avance pour le match du soir Nantes – Barcelone, prendra goût à la fin de match étourdissante des jeunes Quevillais.

Sur le terrain, on se rend compte que face aux athlétiques stadistes, l’équipe normande oppose une extraordinaire vivacité doublée d’une belle intelligence de jeu. Il faut attendre la 17ème minute pour que le trio d’attaque Lerebours-Parmentier-Gay batte le portier stadiste d’une frappe puissante de Gay à mi-hauteur. Au retour des vestiaires, l’USQ se fait surprendre mais égalise sur un coup-franc de Senente à la 52ème. Il suffit ensuite de conserver le score.

Le lendemain, Jean Cornu écrit dans l’Équipe : « De Normandie, ils n’étaient venus que deux cents, trois cents peut-être ; mais pas davantage. Avec leurs casquettes jaunes et noires et quelques pancartes toutes simples Allez Quevilly ! En avant Quevilly ! Et pourtant, tout le Parc était pour l’USQ, non pas pour l’amateur contre le pro, mais pour l’équipe qui lui a donné du spectacle, qui a joué au football, qui a osé, qui a su prendre des risques, qui a su enthousiasmer le public. »

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L’année suivante, en 1968, c’est dans la catégorie supérieure que se retrouvent les jeunes artisans de la victoire en Gambardella. Preuve d’une génération dorée, l’équipe réalisera l’une des plus belles épopées de l’histoire du club en Coupe de France en s’imposant face aux poids lourds du football français et en terminant cette 51e édition en demi-finales.

Le parcours est absolument incroyable, les Quevillais écartent successivement 3 clubs professionnels dont l’Olympique Lyonnais pensionnaire de Division 1. L’aventure s’achève à Bordeaux, après prolongations, sur le score de 2 buts à 1.

C’est la deuxième fois que le club atteint ce stade de la compétition, après l’épopée de 1927, et bien sûr c’est loin d’être la dernière…

Passage en Division 2

1969 – 1970

En 1970, la Fédération française de football modifie la structure des championnats. Il est notamment décidé la mise en place d’un championnat de Division 2 regroupant des clubs professionnels, semi-professionnels et amateurs, tandis que le CFA est remplacé par la nouvelle « Division 3 ». Les performances et la notoriété de l’USQ lui permettent d’intégrer la Division 2, une évolution nécessaire pour conserver sa place parmi l’élite du football amateur, mais coûteuse.

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Avant le début de la saison, une fusion est entamée avec le voisin du FC Rouen pour des raisons à la fois financières et sportives, mais le comité directeur de l’USQ rejette finalement le projet malgré l’avis favorable du Président Gilbert Mille.