Au club depuis dix ans, notre responsable de l’école de foot et la préformation William Correa a accepté de nous parler de ses différents rôles au sein du club. Il dresse un premier bilan avant la fin de saison et nous parle des objectifs des différentes sections à long terme. Rouennais d’origine, William nous confie son attachement au club, lui qui jouait à l’US Quevilly à l’époque. Découvrez ses réponses.
En plus d’être responsable de l’école de foot et de la pré formation, William est l’entraîneur des U11 et U15 à l’Académie
Tout d’abord, peux-tu nous dire quand as-tu rejoint QRM, et quel a été ton parcours jusqu’à ton rôle actuel de Responsable de l’école de foot et de la préformation ?
J’ai rejoint le club lors de la saison 2014/2015, il y a donc 10 ans, pour prendre en charge la catégorie U11 (rôle simple d’éducateur). Avant cela, j’ai vécu différentes expériences sur plusieurs catégories, notamment à Petit-Couronne, Oissel et Maromme, où je garde de très bons souvenirs. Mon arrivée à l’US Quevilly s’est faite grâce à Stéphane Baziz, qui a su me faire confiance, et j’en profite pour le remercier et lui dire que je lui suis reconnaissant. Mahmoud Tiarci a également été un personnage clé dans ma vie de footballeur. Franck Deshayes, qui était responsable technique à l’époque. Sans oublier Michel Mallet et Laurent Duarte qui ont validé mon retour en me donnant une seconde chance, car j’avais quitté le club dans de mauvaises conditions en tant que joueur. Ils m’ont permis d’intégrer cette belle structure, ce qui a été un palier important pour mon développement. J’ai ensuite gravi les échelons patiemment, étape par étape, jusqu’à mon rôle actuel.
En plus de tes responsabilités que tu as vis-à-vis des sections, tu es aussi entraîneur principal des U11 et U15. Comment fais-tu pour concilier les deux ? Qu’est-ce qui a guidé cette décision de prendre en charge des catégories ? (plaisir, besoin de garder un contact avec le terrain…)
Nous sommes dans une structure qui n’a pas de moyens illimités, nous devons mutualiser les compétences et assurer plusieurs missions. Notre système est basé sur le fait qu’un éducateur puisse être présent sur du football réduit à l’école de foot, mais également en préformation. Mes séances sont placées les mêmes jours l’une après l’autre, ce qui me permet de m’organiser. Concernant ces deux catégories, c’est Alain Wathelet qui, stratégiquement, m’a positionné sur les U11/U15 (dernières catégories en école de foot et préformation) pour que je puisse influer sur les prérequis nécessaires au passage d’un pôle à un autre.
La fin de la saison approche à grands pas… Où en sommes-nous des objectifs fixés pour la préformation ?
Les objectifs sont avant tout liés au développement de nos jeunes sur le plan sportif et scolaire, mais le système nous oblige à avoir des résultats pour que nos équipes évoluent au meilleur niveau. Les U13 ont atteint les objectifs, se positionnant en R1. Concernant les U15, l’objectif est en cours (actuellement 2ème), les six premières équipes en fin de saison seront reversées en U16 R1. Cependant, le niveau de jeu affiché n’est pas celui espéré.
Comment évalues-tu la progression de nos jeunes joueurs cette saison?
Le bilan est très moyen en U14/U15 par manque d’implication, d’exigence et d’engagement. En U14/U15, la plupart des joueurs n’ont pas saisi les efforts qui doivent être fournis pour se développer. Mais je souligne que la progression à cet âge n’est pas linéaire mais cyclique ; rares sont les joueurs qui sont réguliers toute une saison. En U12/U13, nous sommes globalement satisfaits et nos jeunes évoluent généralement avec un an de moins que leurs adversaires !
Quelles sont les ambitions long terme de la préformation à QRM, en lien avec la formation, notamment par rapport au groupe professionnel et l’intégration de nos jeunes talents à celui-ci ?
Nous sommes au début de l’aventure. Notre objectif est de préparer au mieux nos jeunes joueurs pour l’entrée en formation au niveau athlétique, technique, tactique et mental. Nous ne brûlons pas les étapes. Nous respectons les temps de passage, la passerelle la plus importante étant de la formation au groupe professionnel.
Comment les accompagnes-tu vers le très haut-niveau ? Selon toi, quelles sont les principales clés pour l’atteindre ?
Nous les accompagnons, je précise, car nous travaillons en staff, en équipe. Je ne conduis pas seul cette mission et chaque personne qui compose l’équipe éducative a sa pierre à poser à l’édifice. Nous sommes tous impliqués dans le développement de nos jeunes joueurs. Nos rôles sont de les guider vers le meilleur niveau possible, afin qu’ils soient la meilleure version d’eux-mêmes. Comme dans tous les clubs, les moyens sont liés au contenu des séances ou des suivis effectués auprès des joueurs et à la nécessité d’être responsabilisés.
Y a-t-il des moments ou des expériences au sein du club qui ont marqué ton parcours et renforcé ton engagement dans la formation des jeunes ?
C’est simplement une vocation, celle de voir des jeunes joueurs progresser, qui m’a toujours guidée et non un moment particulier.
En tant que Responsable de la préformation, comment travailles-tu avec l’équipe technique et les autres départements pour assurer le développement optimal des jeunes ?
En totale synergie, et notamment avec la section féminine où des passerelles existent, nous échangeons quotidiennement sur les axes à développer.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles tu fais face dans ton rôle et comment les gères-tu ?
J’aime à dire que les problématiques à gérer font partie de ma mission. En premier lieu, j’ai la gestion des parents à assurer, ce qui n’est pas toujours simple. J’ajouterai la difficulté de former un vrai groupe en U14/U15, car nous ne disposons pas de tous nos joueurs en séances (pôle espoirs). Cependant, nous nous sommes adaptés à la situation en développant un peu l’aspect individuel de nos jeunes.
En dehors de ton rôle professionnel, y a-t-il des aspects du football ou de la formation qui te tiennent particulièrement à cœur ?
L’aspect humain et le relationnel sont primordiaux, mais je suis conscient que mon image peut être négative, car je reste très professionnel dans mon approche et dans mes choix, ce qui peut être difficile à comprendre pour des jeunes joueurs et leurs parents. Concernant mes collègues dans l’administratif ou éducateurs, je prends énormément de plaisir à les côtoyer au quotidien. L’ambiance est bonne, et la réussite de notre formation passe par là également.