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Bilan de fin de saison, hygiène de vie, avenir : les confidences de Till Cissokho

Il est l’un des hommes forts de QRM cette saison, le joueur de champ le plus utilisé et l’un des cadres de ce vestiaire. Arrivé au club à l’été 2021, Till Cissokho s’est logiquement imposé comme un élément incontournable de l’effectif Rouge & Jaune, et ce tout en considérant cette discrétion naturelle qui le caractérise. Formé aux Girondins de Bordeaux, notre numéro 5 nous raconte sa saison, en tire un bilan plutôt positif malgré les difficultés sportives, et nous parle de ses ambitions. Un entretien exclusif dans lequel vous allez (re)découvrir la sérénité à toute épreuve d’un joueur très apprécié de ses partenaires et des supporters.

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QRM : Till, avant toutes choses comment vas-tu ?

TC : Ça va très bien, on est optimistes pour la fin de saison. De toute façon, on n’a pas le choix (rires). Je suis épanoui, tout le monde va bien.

QRM : Vous venez d’enchaîner 3 matchs en l’espace de 8 jours, tu les as tous joués entièrement. En championnat, tu n’en as manqué qu’un seul cette saison et seulement deux l’année dernière, on peut dire que tu te sens bien physiquement… n’est-ce pas ?

TC : C’est vrai, je touche du bois, j’espère que ça va continuer comme ça. J’essaie d’avoir un bon rythme de vie pour pouvoir enchaîner les matchs, que ce soit au niveau du sommeil ou de la nourriture. À côté de ça, je m’étire beaucoup parce que je suis très grand et un peu raide. Je mets toutes les chances de mon côté pour avoir le moins de pépins possible. Pour le moment ça marche bien donc je continue comme ça.

QRM : Qu’est-ce que tu fais au quotidien pour entretenir cette forme ?

TC : Je gère seul mon alimentation. Pendant ma carrière, quelques nutritionnistes sont venus nous faire des présentations, j’essaie de suivre leurs conseils. Sinon, à côté du club, je fais une heure de pilate par semaine. On travaille sur mes faiblesses. Ce sont des séances axées sur le foot pour me permettre d’éviter les blessures. La personne avec qui je travaille est vachement à l’écoute. Avant chaque séance, il me demande si j’ai des pépins, il fait en fonction de ma fatigue. J’ai commencé à bosser avec lui l’année dernière. Je ne sais pas si c’est grâce à ça que j’ai manqué seulement trois matchs de championnat [ces deux dernières saisons] mais en tout cas je mets tout en œuvre pour faire le plus de matchs possible. On cale souvent cette séance juste après un entraînement.

QRM : QRM a connu une saison difficile, avec un début de championnat compliqué, comment expliques-tu ce passage à vide en début d’année ?

TC : Par rapport à l’année dernière, il y a eu pas mal de changements dans l’effectif. Je pense que ça a eu du mal à prendre au début. On ne se connaissait pas tous, il a fallu qu’on prenne nos repères. Le temps nous a permis de trouver le bon équilibre. C’est vrai qu’on a pris du retard, avec ces deux points pris sur les neuf premières journées. Ça nous a mis dans une spirale négative, mais on continue de se battre encore aujourd’hui. On garde espoir, tant que mathématiquement c’est faisable on va tout donner.

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QRM : Au dernier mercato, le coach Garcia est arrivé. Quels ont été ses premiers mots ? Et qu’est-ce qui vous a permis d’enchaîner autant de clean sheets ?

TC : C’est vrai qu’il nous a fait comprendre qu’on prenait beaucoup trop de buts. Je pense qu’il a d’abord voulu travailler défensivement pour qu’on soit plus solides. Il nous a dit qu’il venait là pour l’objectif maintien et qu’il connaissait déjà toutes nos qualités. C’est un coach qui se projette principalement sur le match qui arrive, pas trop sur les semaines suivantes. Par exemple, quand il est arrivé, il s’est tout de suite concentré sur le match contre Angers. Au début, le but était vraiment de faire clean sheets. Aujourd’hui il nous reste trois finales, on va tout donner.

QRM : Parlons un peu de ton association avec Antoine Batisse. Lui aussi a rejoint le club cet hiver, comment avez-vous trouvé vos repères ensemble et en quoi vous vous complétez ?

TC : Je ne le connaissais pas avant qu’il arrive, tout s’est fait très naturellement. Il m’apporte son expérience, je trouve que le club a fait une bonne recrue. Il a une bonne lecture de jeu, il est bon dans les duels. On essaie de beaucoup communiquer. Parfois, après les matchs, on discute de certaines actions où on aurait pu mieux faire. Humainement comme sur le terrain, c’est quelqu’un qui est top. On se fait confiance mutuellement, par exemple quand il va au duel je le couvre, et inversement. On essaie de faire au mieux pour garder notre cage inviolée, même si on sait que c’est pas facile. Il est solide, agressif, hargneux et lâche jamais rien.

QRM : Il reste trois matchs de Ligue 2 BKT à disputer, trois finales comme tu nous l’as dit. Comment appréhendes-tu cette fin de saison ?

TC : Je reste optimiste. Le match contre Dunkerque est peut-être le plus important de notre saison, c’est celui qui peut nous permettre d’y croire. Personnellement, j’ai pas plus de pression que ça, j’ai surtout hâte de le jouer. C’est un match où il faudra se battre. Plus que l’aspect foot, le mental sera important. Je pense pas que l’équipe ait plus de pression que d’habitude, on en a eu toute l’année de toute façon puisqu’on s’est très vite retrouvés dans cette situation délicate. On travaille dur pour essayer de faire les meilleurs matchs possibles, et mettre le club dans les bons rails.

QRM : Une dernière question concernant ton avenir, au-delà de QRM, quelles sont tes ambitions personnelles à moyen et long termes ? À 24 ans, tu as encore une bonne dizaine d’années devant toi sur le plan sportif…

TC : Je veux jouer le plus haut possible, comme tous les footballeurs je pense. J’ai envie de continuer à progresser, tout donner pour n’avoir aucun regret à la fin de ma carrière. Je pense notamment pouvoir améliorer ma qualité de relance, mon pied droit, et mon jeu de tête offensif pour mettre plus de buts par saison.

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